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Fujifilm X-E2

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Fujifilm X-E2

Au début, il y eut le Fujifilm X100. Petit appareil photo à l’aspect rétro et empli de promesses. Fujifilm frappa un grand coup. Compact, beau et peu coûteux.
Ce fut sans compter un autofocus qui patinait dans la choucroute à la moindre contrariété. Difficile de faire le point. Un premier jet qui allait ouvrir la voie à la désormais fameuse série X.

L'épopée X

Vint ensuite le Fujifilm X-Pro1.
Plus gros, lourd et cher que le X100 ; avec plus de possibilités : objectifs interchangeables, meilleur autofocus, etc.
La différence fut assez flagrante entre les deux appareils. L’AF était toujours poussif même s’il était plus performant que celui du X100.

Début 2013, le Fujifilm X100S pointe le bout de son objectif.
On prend le X100, on améliore à peu près tout et on obtient le X100S : meilleur AF, meilleure réactivité, meilleur écran, etc.

Enfin, le Fujifilm X-E2 fit son apparition. Successeur du X-E1 et dernier-né de la famille X. C’est ce dernier qui va nous intéresser.

Prise en main

Pour cette prise en main, le Fujifilm X-E2 sera accompagné de l’objectif Fujinon 35mm F1.4.
Les premières minutes sont consacrées à l’ouverture des boîtes. C’est bien présenté, mais Fuji n’a pas encore atteint le niveau de packaging d’Apple. Toutefois, les boîtes noires sont du plus bel effet.

Le Fujifilm X-E2 que j’ai reçu est entièrement noir. Il existe un modèle noir et gris. C’est parfait. L’appareil est assez compact sans l’être trop. Il tient dans une main d’adulte. Reste à patienter le temps que la batterie charge (±1h30) avant de pouvoir rentrer dans le vif du sujet.

Les premières heures servent à découvrir l’appareil, les différents boutons et menus. On touche à tous les boutons en farfouillant dans les menus et on prend à peu près tout et n’importe quoi en photo.

Malgré sa petite taille, le Fujifilm X-E2 tombe bien dans la main. Le poids et la taille du 35mm ne déséquilibrent pas l’ensemble. C’est agréable. Ayant pu tester différents modèles de Fuji X, ce X-E2 se classe parmi les bonnes prises en main ; derrière le X-Pro1 qui est plus gros. Les X100 et X100S sont plus petits et tombent moins naturellement dans la main. Les Fuji sont trop gros pour des mains d’enfants et trop petits pour des mains de bûcherons.

Les quelques boutons sont bien placés. Je n’ai rien remarqué d’aberrant. Seul le bouton on/off m’a semblé un peu dur.

Les menus sont un peu plus complexes que ceux des appareils Nikon. Sûrement une question d’habitude. Néanmoins, on prend assez vite ses marques.

Les touches Fn et Fn2 sont programmables. C’est pratique. La touche Q permet d’accéder aux principaux réglages d’un seul clic.

Détail ennuyant : les nombreux bips et autres sons que l’appareil émet. C’est assez énervant et peu discret, mais, heureusement, les sons peuvent être mis en veille en quelques clics.

La sangle fournie avec le X-E2 m’a paru bas de gamme par rapport au reste de l’appareil. C’est un détail, certes, mais c’est un tout et je la trouve laide.

La qualité de l’ensemble est quasi parfaite. Seuls les boutons de la face arrière sont un peu en retrait par rapport au reste. Le look de l’appareil est réussi (avis personnel). Il est simple et discret, surtout si vous avez le modèle entièrement noir.

Ecran/viseur

L’écran de 3 pouces de 1 040 000 points est clair et affiche les informations de la photo — mode lecture. Il mériterait même d’être épuré, car il y a tellement d’infos affichées que cela cache une grande partie de la photo que vous visionnez. Encore un détail.
Ici encore, une grosse différence par rapport aux précédents modèles de Fuji X : le viseur OLED. Celui du Fujifilm X-E2 a une définition de 2 360 000 points. Autant dire que c’est ultra précis. Par ailleurs, il couvre 100 % de l’image.

Contrairement au Fujifilm X-Pro1, le viseur du Fujifilm X-E2 est uniquement électronique. Celui du X-Pro1 est hybride (optique/électronique). Ce point fait débat ; on aime ou pas.
C’est assez déstabilisant les premières secondes, mais c’est, je trouve, un réel confort et un énorme pas en avant.

Côté pratique : il est possible de faire des photos dans le noir assez facilement puisque cela se fait à travers un écran et non plus à travers un verre de visée. Il est presque possible de visualiser la photo finale dans ce petit écran et d’avoir une idée du résultat avant même d’appuyer sur le déclencheur.

Qualité d'image

Beaucoup a été dit à ce sujet. Je ne vais pas m’attarder sur ce point.
Outre leur look et leur compacité, les appareils Fujifilm de la série X ont tous un point commun : la superbe qualité d’image ; et ce même en JPG, sans passer par la case RAW.

Quel que soit le sujet de votre photo, la qualité sera de la partie. C’est propre et beau. Les tonalités sont parfaitement respectées ainsi que les dégradés. Les couleurs sont riches et les détails sont présents.

Hautes sensibilités

Selon le site dxomark, les champions des hautes sensibilités sont les Nikon D4 et Nikon Df. Ce sont les appareils qui gardent la meilleure qualité d’image en basse lumière.

Les trois Fuji X que j’avais pu tester auparavant s’en sortaient admirablement en hautes sensibilités. C’est également le cas de ce Fuji X-E2. Les résultats en JPG sont corrects et le bruit reste discret jusqu’à 6400 ISO.

Le grain est tout à fait discret et les photos restent exploitables, même pour l’impression. Si vous photographiez en RAW (fichiers bruts), il sera dès lors possible d’effacer le bruit. Les capteurs de ces petits Fuji X sont réellement impressionnants de qualité.

Autofocus

L’AF était le point faible des Fuji X. Sur le X100, on pouvait parler de catastrophe — avis personnel. Le problème s’est réglé avec le temps, les différents modèles et les mises à jour micrologiciel.

J’ai constaté une nette différence avec le Fujifilm X100S. Sur cet appareil, on pouvait réellement parler d’autofocus. L’appareil faisait le point sur le sujet et peu de photos étaient ratées à cause de l’AF.

Sur le Fujifilm X-E2, l’amélioration est encore plus flagrante. En plus de faire le point, l’AF est rapide et réactif.

Pour le moment, l’AF du X-E2 n’est pas encore au niveau de l’AF du Nikon D4. Comparons ce qui est comparable. Cependant, je ne pense pas que le X-E2 soit fait pour la photo de sport. Le mode AF continu fonctionne correctement et demande de l’entraînement.

Utilisation

Les Fuji X peuvent être utilisés de manière professionnelle. Ce X-E2 m’en convainc davantage. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à le penser. De nombreux photographes outre-Atlantique ont franchi le cap et n’utilisent plus que les appareils Fujifilm pour tous leurs travaux : Riley Joseph, Zach Arias, Patrick Laroque, etc., ils semblent satisfaits.

Il y a deux ans, lors de la sortie du X100, la gamme optique semblait un peu mince. Mais aujourd’hui, c’est une autre affaire. Le parc s’est étendu et dispose de beaux cailloux.
Concernant l’utilisation du X-E2, à part pour la photo de sports extrêmes, il peut à peu près tout faire. Tout dépendra de l’optique que vous utiliserez. Je suis curieux de découvrir ce 56mm F1.2 (≃85mm) qui devrait être annoncé prochainement.

L’atout du X-E2 et des autres Fujifilm X : leur discrétion.

35mm F1.4

Le 35mm F1.4 est une jolie pièce d’orfèvrerie. J’aime les beaux objets et les objectifs en particulier. Celui-ci fait partie des plus beaux. Petit, compact, discret et pourtant, un volcan d’excellence optique se cache à l’intérieur. Pour un objectif à un peu plus de 500 euros, c’est assez bluffant. Pour l’équivalent de qualité chez Canikon, comptez 1000 – 1500 €…

Vous pouvez voir le résultat que peut donner ce petit 35mm sur toutes les images de cet article. Superbe piqué, dès la pleine ouverture (F1.4), précision et surtout, beau bokeh.

J'aime

  • AF précis et réactif
  • Poids
  • Aspect
  • Qualité d’image
  • Prix
  • Parc optique
  • Compacité

Je n'aime pas

  • Boutons plastique
  • Lanière bas de gamme

Le mot de la fin

Il y a deux ans, j’avais été séduit par le concept des Fuji X. Le X100 était une belle promesse, mais manquait son but à cause d’un AF sous perfusion.
Le X-Pro1 relevait le niveau, en grande partie grâce aux fabuleux objectifs de la gamme X.
Le X100S allait encore un peu plus loin, mais était limité à un seul objectif, puisque fixe.

Aujourd’hui, avec ce X-E2, Fujifilm arrive doucement à maturité dans sa gamme. Compacité, excellente qualité d’image, look, poids, AF compétitif et objectifs interchangeables. Tout ça tient dans une seule et petite main. Le travail fourni par Fuji en seulement deux ans est impressionnant. Ils écoutent leurs clients et font tout pour améliorer leurs produits.

Ma note sur 5

  • Performances : 4,5
  • Qualité d’image : 5
  • Fabrication : 4
  • Facilité d’utilisation : 5
  • Autofocus : 4
  • Côté cœur : 5
  • Prix : 5
    → Moyenne : 4,6/5
Fujifilm GFX 50s
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© 2013-present, Frédéric Frognier
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